Une dégradation flagrante

La liberté de la presse s’est fortement érodée dans le pays. Les sujets tabous – santé du chef de l’État, avoirs des dirigeants algériens, corruption… – restent nombreux et l’étranglement économique des titres indépendants se poursuit. Au cours de l’année 2016, quatre blogueurs et professionnels des médias ont été emprisonnés pour des faits en lien avec leurs publications. La mort en détention, le 11 décembre 2016, du journaliste algéro-britannique Mohamed Tamalt, détenu pour des propos tenus sur les réseaux sociaux jugés offensants envers le président de la République, a fortement choqué l’opinion et questionné sur les conditions de détention des prisonniers. En grève de la faim depuis plusieurs mois, Tamalt aurait subi des sévices physiques. Après son décès, aucune enquête n’a été ouverte et la demande de contre autopsie de sa famille est restée sans suite pour le moment.

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